Dans le cas d’odeurs environnementales, en raison de l’impossibilité de relier la concentration ou l’intensité d’odeur aux concentrations chimiques, l’analyse chimique ne permet pas de quantifier une nuisance olfactive. Néanmoins, elle peut s’avérer très utile, en complément de l’analyse olfactométrique, pour déterminer les constituants responsables de la nuisance.
L’analyse olfactométrique en tant que telle repose sur la détermination de la concentration odeur par un jury de personnes. La détermination de la concentration odeur par dilution dynamique est la méthode recommandée ou exigée par la plupart des réglementations récentes en vigueur.
La figure suivante présente une photo d’un olfactomètre à dilution dynamique. Un système de dilution automatique informatisé distribue dans un cornet de flairage diverses dilutions de l’échantillon gazeux à analyser aux six membres du jury.
L’analyse de leurs réponses (odeur perçue ou non et si oui, dans quel cornet) selon une méthode statistique appropriée (probit, meilleur estimé, EN 13725), ainsi que la séquence optimale de présentation des dilutions, permet de déterminer le seuil de perception olfactive du mélange gazeux analysé avec un intervalle de confiance, une précision et une répétitivité indépendantes du jury. La concentration odeur de l’échantillon est alors obtenue par le nombre de dilutions nécessaires pour atteindre le seuil de perception olfactive.
Une autre approche d’olfactométrie utilise la comparaison avec un composé de référence comme le n-butanol: l’analyste doit trouver la concentration de n-butanol dans l’air produite par l’olfactomètre, qui donne la même impression d’intensité que l’odeur de l’échantillon. Elle permet de déterminer l’intensité odeur d’un échantillon, exprimée en concentration équivalente en n-butanol.
Elle se prête bien à une analyse rapide et préliminaire de l’air ambiant, car ce type d’olfactomètre autorise une mesure sur le terrain. Par contre, elle ne permet pas de faire des mesures à la cheminée et elle souffre des inconvénients inhérents à l’utilisation de la notion d’intensité plutôt que de concentration.
Les derniers développements en olfactométrie portent sur la mise au point de détecteurs d’odeurs complètement automatisés, appelés nez électroniques.
Ils sont constitués d’une série de capteurs chimiques non spécifiques, couplés à un système automatisé de reconnaissance. Cette technologie est disponibles commercialement, et leurs applications portent principalement sur la surveillance des odeurs, la mesure en continue, la reconnaissance ou la discrimination d’odeurs, l’analyse de la composition de l’odeur et le contrôlequalité.